Quand petit poussin devient grand.

par Euzen Mer 12 Sep - 8:50

Et il grandissait, le poussin, à vu d'oeil, déconcertant encore un peu le coq qu'on disait qu'il était.

Cela avait commencé avec des fiancçailles ... les secondes pour la jeune fille mais les premières dont il avait vent ... avec un Limogeaud que le Corniaud connaissait, appréciait mais pas au point de faire de lui son cousin par alliance. Le passé du gus n'était pas vraiment pour lui plaire ... Avoir engrossée une fille de seigneur guère plus vieille qu'Ange, alors qu'il avait l'age d'être son père ,n'aillait pas l'aider à croire à la promesse qu'il ne toucherait pas à sa cousine. Mais cela n'avait pas duré. Une maladie l'avait emporté. Certes le Montbazon ne se réjouissait pas de sa mort mais il n'allait pas la regretter non plus. Si cela pouvait évité à sa jeune cousine un déshonneur quelconque ... C'est qu'on est influençable à son age, le borgne était bien placé pour le savoir !

Puis était venu le Carsenac. Cette nouvelle idylle n'avait eu autant de difficulté que l'autre à trouver grâce aux yeux du Montbazon. D'une, parce qu'il connaissait le jeune homme et, de deux, connaissait sa famille. Il ne doutait pas de l'éducation qu'il avait reçu. Bon, cela ne l'avait pas empêcher d'arracher certaines promesses à la jeune fille et de lui coller un chaperon aux jupes mais tout de même, il l'avait laissé partir ...

Et, après plusieurs semaines loin de Limoge, il allait la revoir. Aurait-elle changeait ? Surement. Serait-elle devenue femme ? Pas complètement, il l'espérait. A cause du long voyage qui l'avait menait sur les terres du dénommée Sacraï, le Corniaud avait préféré le faire avec pour seul compagnie son valet. Sa Muse n'était pas état de faire un tel périple et sa fille, encore trop jeune, trop impatiente. Cela avait été étrange de se retrouver de nouveau ainsi, juste avec son Ami, sur les routes. Etrange mais non déplaisant ...

Arrivés aux abords de la grilles, le couple tira sur les rennes de leurs montures. Et, pour respecter la hiérarchie, se fut le Navailles qui parla.

- Le Bon Jour mon brave, ouvre nous donc. Nous avons été convié à l’anoblissement d'Ange de Montbazon-Navailles, future vassale de son Maitre. Et fait la prévenir que son cousin, Euzen, est là.